Le 1er décembre à l'Opéra de Limoges
Ce concert a la particularité d’accueillir la chanteuse Catherine Hunold, qui mène une carrière internationale et qui a été encensée par la critique lors de son interprétation dans Lohengrin à Angers Nantes Opéra en septembre 2016.
Le romantisme sait, parfois, peindre un amour sans mort, porté par la joie.
Wagner avait le sens de la mise en scène.
Pour le concepteur du Ring, du Festspielhaus de Bayreuth et de l'opéra du XXe siècle – ou peu s'en faut – on penserait que c'est naturel. A son épouse Cosima, il offre la Siegfried Idyll, pièce orchestrale pensée à partir du moment dans la première journée de la Tétralogie où Siegfried et Sieglinde tombent amoureux l'un de l'autre. Moment d'extase à l'état pur, romantisme de l'écriture, qui se veut descriptive (bruits de forêt allemande) et évocatrice (bruits de héros allemand) à la fois, comme des sentiments, purs (idylle...) et charnels (... dans les buissons) à la fois.
A son amante, la poétesse Mathilde Wesendonck, avec qui il passe plusieurs mois en compagnie de Cosima chez le mécène et époux Wesendonck, il offre la mise en musique de quatre de ses poèmes. Ce furent les seuls textes non écrits de sa main sur lesquels le compositeur accepta de travailler, d'ailleurs – faut-il dire que la passion qui le lia à Mathilde était forte ! Elle rappela à Wagner la légende de Tristan et Yseult, et deux des cinq pièces furent pensées comme des études à un futur grand opéra romantique...
Quant à Schumann, c'est dans un ordre nouveau qu'il compose sa deuxième symphonie. Loin de chercher à tout prix l'héritage de Beethoven ou de Schubert, le compositeur, tout juste sorti d'une sombre période de maladie et de dépression, clame une joie radieuse et absolue qui prend sa source dans une musique plus absolue : celle de Bach. Thèmes, formules, écritures s'inspirent de l'exaltation spirituelle luthérienne ou maçonnique plutôt que du romantisme sombre et mélancolique. Et pourtant, tout dans cette symphonie respire Schumann, qui fait ainsi la synthèse de la musique allemande à travers aussi bien l'Offrande musicale, la Flûte enchantée, la Neuvième et le Wanderer.
Richard Wagner
Siegfried Idyll
Wesendonck Lieder
Robert Schumann
Symphonie n°2
Jeudi 1er décembre à 20 h 00
Opéra de Limoges
Renseignements et réservations: 05 55 45 95 95 / www.operalimoges.fr
Le Kiosque Billetterie est ouvert du mardi au samedi de 12h30 à 18h30